Parentalité

Suis-je un bon parent pour mon enfant ?

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C’est une notion difficile à définir, car chacun à sa notion de la parentalité. Ici, je ne vais pas vous expliquer comment être un bon parent, car vous l’êtes déjà. Je vais vous parler de la parentalité et des injonctions auxquelles les parents sont soumis. J’espère ainsi pouvoir vous rassurer et vous déculpabiliser.

La parentalité

La parentalité est un processus, on devient parent. Cela engendre des changements dans notre perception des choses, notre vision de la vie, la définition de nos valeurs, la façon dont nous nous ressentons “parents” et dont nous nous présentons “parents” aux autres. On peut parler d’identité parentale.

Être parent peut s’organiser autour de 3 axes :

  • L’exercice de la parentalité (au sens juridique) : il s’agit de ce qui fonde et organise la parentalité en situant les individus dans leurs liens de parentalité en y associant des droits et des devoirs.
  • L’expérience de la parentalité : c’est ce qui renvoie à l’expérience affective de devenir parent. En effet, devenir parent questionne les différents aspects de notre personnalité et représente une étape de maturation de la vie psychique de l’individu.
  • La pratique de la parentalité : il s’agit de toutes les tâches concrètes effectuées par les parents (éducation, apprentissages, alimentation, etc).

Parentalité et Injonctions

injonctions parents enfants

Aujourd’hui, la parentalité est soumise a beaucoup d’injonctions extérieures. Il faut être un parent qui écoute son enfant, mais pas trop. Il faut être ferme, mais souple à la fois. Il faut écouter les conseils de tous et chacun, mais faire comme nous le souhaitons. Il faut être en forme et proposer pleins d’activités ludiques et variées, mais pas trop tout de même, car il faut aussi que l’enfant apprenne à s’ennuyer pour développer son imagination. Il faut favoriser son autonomie. Il faut l’aider. Il ne doit pas être trop sur les écrans.

Etc, tant de choses que beaucoup de parents ont déjà entendu.

Souvent, en tant que parent, nous avons envie de pouvoir faire tout cela. Nous l’avons même projeté avant que notre enfant arrive : “Je ferai ci de cette façon, et ça comme ceci”. Mais parfois, nous n’y arrivons pas. Nous faisons tout l’inverse, nous cédons, et nous culpabilisons de ne pas être le parent que nous avions projeté. Ajoutez à cela, la charge mentale du quotidien et de votre lieu de travail, un épuisement global, le sentiment de ne pas être à la hauteur malgré tous vos efforts… Et le burn-out parental apparaît.

Le burn-out parental

Le burn-out, est défini comme un “état psychologique, émotionnel et physiologique résultant de l’accumulation de stresseurs variés, caractérisés par une intensité modérée et un aspect chronique et répétitif”.

Le burn-out parental est spécifique à la parentalité. Il touche le plus souvent les femmes, car “c’est mon/ton/son rôle de mère”.

Les femmes se mettent souvent plus de pressions à vouloir être LA femme parfaite qu’elle souhaiterait, sur tous les plans (professionnel, familial, amical, etc). Mais attention, cela peut aussi toucher les hommes qui, de plus en plus, souhaitent sortir de ces stigmates, et se mettent aussi une grosse pression.

Si vous vous sentez épuisé(e) émotionnellement et physiquement, que vous avez la sensation d’être comme un robot (de ne plus vous appartenir), que tout ce que vous faites n’a plus de sens, que vous vivez le moindre bruit d’enfant (cris, rires, pleurs, etc) comme une agression, que vous avez possiblement des troubles du sommeil et/ou de l’alimentation, il est possible que vous soyez en burn-out parental.

épuisement parental burn out

Comment s’en défaire ?

Tout d’abord, sachez que vous faîtes de votre mieux et c’est le plus important.

Ensuite, il va être important de prendre du recul afin de pouvoir sortir de ce cercle vicieux.

Quand on devient et qu’on est parent :

  • Être fatigué, c’est normal.
  • Manquer d’organisation, c’est normal.
  • Se sentir submergé par les responsabilités, c’est normal.
  • Ne pas toujours savoir quoi faire, c’est normal.
  • Se tromper, c’est normal.
  • Vouloir un moment seul(e), c’est normal.
  • etc…

La parentalité est faite de moments difficiles et de grands bonheurs. Les moments difficiles peuvent vous mettre à mal, vous faire douter de vous et de vos compétences en tant que parent. Pourtant, ces moments difficiles font parti intégrante de la parentalité, et c’est normal.

En tant que parent, on s’adapte, on évolue, on apprend, on se réadapte, on modifie certains comportements, continuellement.

Où trouver de l’aide ?

Le burn-out (quel qu’il soit) est un processus qui peut mettre du temps à se dissiper. Si rien ne change dans le fonctionnement de ce qui nous amène au burn-out, il existe un risque accru de dépression.

Il est donc important de pouvoir se faire accompagner pour modifier et faire évoluer nos fonctionnements.
Ainsi, selon votre département, vous pouvez trouver de l’aide auprès :

  • d’un(e) psychologue en libéral,
  • de la maison des adolescents,
  • des centres d’accueil médico-psychologique (CMP, CMPP, CMPEA)
  • des centres d’action médico-sociaux et psychologique (CAMSP)
  • de la protection maternelle et infantile (PMI)
  • des points infos famille (PIF)
  • des réseaux d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents (REAAP)
  • des services de maternité
  • des lieux d’accueil parents/enfants.

N’oubliez pas, comme l’a dit Jane Nelsen, “Les parents parfaits n’ont pas d’enfant”.

 

 

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